Un ancien poème…
Sans repos et sans trêve,
Les guerriers de l’amour
Vont au bout de leur rêve
Dans la rumeur des jours.
Leurs longs regards sont bleus
Leurs chevaux frémissants
Sous la fureur des cieux
Qui roulent sous le vent.
De chagrin ils sont ivres.
Ils n’ont point de drapeau,
Que la folie de vivre,
La violence des mots.
Ils sont un, cent, puis mille
Qui jettent leurs cœurs nus
Par les champs, par les villes,
Aux pieds blancs des statues.
Qui voit ces oriflammes,
Ces combats ? Ces lointains ?
L’éclat blanc de ces larmes
Qui pleuvent au matin ?
L’errant aux joues livides,
Les amants séparés,
Se traînant, les yeux vides…
L’espoir assassiné.
C’est le chant infini
Que nul ne pourra taire,
Si ténu dans la nuit,
Sauf pour leurs pauvres frères.
Les guerriers de l’amour,
Sans repos, jamais las,
Chantent du haut des tours
Et leur tendent les bras.
— Babylon5
avril 6th, 2010 on 19:47:10
L’amour est comme la lumière
Leurs ennemis ? Leur propre absence.
Se battre pour l’amour dans un sens,
C’est juste de remplir son verre.
avril 6th, 2010 on 20:38:28
Merci pour ton commentaire, Radha.
Extrait du Manuel du Guerrier de la Lumière, de Paulo Coehlo :
« Les guerriers de la lumière se reconnaissent au premier regard. Ils sont au monde, ils font partie du monde. Souvent ils trouvent que leur vie n’a pas de sens. Mais ils n’ont pas renoncé à le trouver. Ils s’interrogent. Ils refusent la passivité et le fatalisme. C’est pour cela qu’ils sont des guerriers de la lumière. »
J’avais lu ce livre à l’époque, il m’avait inspiré. J’aime aussi « Le guerrier de la lumière ne sait pas qu’il est un guerrier de la lumière » (citation approximative). Tu as tout de suite fait le rapprochement.
avril 6th, 2010 on 21:01:52
Les conquérants de l’inutile
S’en vont comme on part à la guerre;
Leurs entourages imbéciles
Dédaignent l’air frais des galères;
Les conquérants de l’inutile
Saluent d’avance les écueils;
Dans leurs sillages infantiles,
Ils ont semé des fleurs d’orgueil;
Les conquérants de l’inutile
Jamais leur espérance est lasse;
Leurs Rossinantes thermopyles,
Jusques au bout ils les harassent;
Les conquérants de l’inutile
Ne craignent ni l’An ni la Glace;
Leur solitude, ils la distillent,
Ou qu’ils attende+ ou qu’ils trépasse+.
avril 8th, 2010 on 22:16:50
Beaux commentaires… en/vers et contre tout