Marchant dans la vallée des ombres de la mort
A mes côtés l’Esprit d’un poète maudit.
Pas de soleil ni lune, ruisseaux et chemins morts,
Fleuves de larmes sèches : là, tout a été dit.
Pâles lueurs de vie, sous l’horizon éteint
Par quelques éclairs noirs, passé, futur abolis.
Des ombres sans couleur se trainent au lointain
Dans des marais putrides, sous le ciel obscurci.
Dans la vallée des ombres de la mort un Dieu
Indifférent ricane en jouant aux dés
Sous une immense croix dévorée par le feu
De l’espoir inoui, des promesses brisées
Dieu sans aucun esprit, joue aux osselets,
Se nourrit de chairs mortes, des âcres fumées noires
Qui des terres brulées montent vers la vallée
Où tout rire s’étouffe dans le désespoir.
Dans la vallée des ombres je n’ai plus de peur
Le Poète l’a dit, c’est une mascarade
Les ombres sont magiques ; je n’entends plus de pleurs
Le Poète maudit je suis sous ces arcades.
Babylon5
— Babylon5
avril 7th, 2010 on 17:28:09
Bon usage de l’équivoque: « Le Poète maudit je suis » indique « être » ou « suivre » ce poète, au gré du lecteur.
avril 7th, 2010 on 17:35:12
Ben, voui. Et d’ailleurs, qui suis-je ? Et d’ailleurs, qui es-tu ? Etc.. Etc…
avril 7th, 2010 on 17:42:40
Je ne sais qui je « suis », victime de l’amour…