Il fallait mettre en croix le fils du charpentier
Pour que fût accompli le mot des écritures.
Pilate a donc jugé la pauvre créature,
Non sans lui prodiguer une vaine pitié.
Cependant de la croix l’inachevé chantier
Trop inutilement offensait la nature,
Car, même s’il avait encaissé sa facture,
L’artisan avait fait son dû moins qu’à moitié.
Seul était là un trou, profond, sombre, béant,
Bien fait pour recevoir un pylône géant,
Mais vide, défiant les foules stupéfaites.
Pilate interrogea les esclaves craintifs :
« De l’inachèvement, qui donc est le fautif ? »
« Maître, on attend les plans fournis par les prophètes »
— Cochonfucius
avril 8th, 2010 on 21:54:05
Excellent !
Mais alors, comment ils ont fait, les bougres ?
avril 8th, 2010 on 21:55:22
Bah, c’est la croix et la bannière…
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La Croix et La Bannière :
Au XVe siècle, il arrivait souvent que des cortèges religieux accompagnent les personnages importants. En tête se trouvaient des hommes qui portaient la croix et d’autres qui portaient une bannière, celle-ci servant à différencier la paroisse de la confrérie. Ces cortèges demandaient donc beaucoup d’organisation et de rigueur.
C’est pourquoi on emploie depuis la fin du XVe siècle « c’est la croix et la bannière », pour qualifier une situation qui demande beaucoup de méticulosité. On a également dit aux XVIIe et XVIIIe siècles : « Il faut la croix et de l’eau bénite ». Par extension, l’expression signifie également que quelque chose est difficile et complexe à réaliser.
Source : C’est la croix et la bannière