Archive for avril 9th, 2010

Les Mats

Inspiré par Cochonfucius :

Un fou de mathématiques
Alignait plein de zéros
D’une main très frénétique
Cavalant sur son bureau.

Le Mat arriva alors :
Le pauvre fut pris de tics
Au point qu’on le mit dehors,
Avec ses maths et ses tics.

Ce n’était pas très pratique
De compter dans le couloir
Tous ces zéros fantastiques
Surtout qu’il y faisait noir.

Fou furieux il en devint :
Tapant sur le Mat alors,
Il en vint dix-neuf, puis vingt,
Puis deux-cent-vingt Mats très forts.

Même en étant fort en Maths,
Il n’était pas matador
Débordé par tous ces Mats,
Le fou se donna la mort.

Babylon5

— Babylon5


Concours de prières

Ici, j’ai mis mes trois prières :

I.

Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Je ne puis vers toi m’élever
Même en humbles prières,
Vers toi mon Père,
Car je t’ai tué, pauvre Père.

II.

Pourquoi te caches-tu Dieu ?
Es-tu un peu malicieux ?
Attention, si je te trouve
Il faudra que tu te couvres
Le chef, Dieu, car sans cela
De ma part tu recevras
Des tomates ou bien des oeufs
Car ça va de compter un peu
En jouant à cache-cache
A dix ou douze ans, mais sache
Que lasse je suis depuis
Des ans et des ans que je prie.
Alors attention, et fais gaffe.
Ma parole, si je t’agrafe,
Je n’aurai point de pitié :
Tu iras au coin, collé,
Puni pour avoir triché.

III.

Mon Dieu, que vous avez un beau plumage,
Depuis des siècles les hommes vous louent
Par leurs beaux ramages.
Mon Dieu j’aime à chanter vos louanges
Sans fausses notes, je suis aux anges.
Jamais je ne me lasserai de vos poétiques images.
Mon Dieu, moins vous existez,
Plus de nous humbles humains vous vous éloignez,
Plus enchanteurs sont vos cantiques
Et vos visions prophétiques.
Je les écoute et les répète sans me lasser,
Car vous êtes si merveilleux mon Dieu
Vous me faites tant rêver
Vous êtes si doux à mes pensées
Surtout quand la nuit me fait pleurer,
Mon Dieu par nous autres créé,
Vous êtes bien notre plus sublime image
Et pour toujours je voudrais vous aimer
Même en sachant, mon Dieu
Que vous êtes la plus lointaine étoile
Qui mon coeur fait soupirer,
Car je sais que sans vous, mon Dieu
Par nous autres créée
Il n’est point de mystique
Ni d’élan poétique.
Sans vous, mon Dieu si bien imagé,
On ne chercherai pas à s’élever
Sur le bête sol nous resterions plantés
Comme des veaux au pré,
Qui n’ont pas beaucoup de pensées.
Merci mon Dieu, qui n’existe pas,
De me faire penser tous les jours à mon trépas
Dans des prairies par vous illuminées,
Mon Dieu, qui ne répond pas,
Ni de ses actes, ni de mes pêchés,
Laissez moi vous saluer.
(humblement)

Babylon5


— Babylon5


Et si… (la Fête)

Ce seraient des Bacchanales.
Les pavés y danseraient.
Les bobos à l’air banal
Loin des villes s’enfuiraient

De peur de voir ces voyous,
Ces basanés bien dressés
Oser s’en prendre à leur sous
En laissant-là leurs mosquées.

Le talent se répandrait
Comme poudre dans les têtes
Et les quidams se mettraient
A parler en vrais prophètes.

Le désordre se dit ordre :
Mes les yeux s’éclaireraient
Alors dans un grand désordre
Les gens se rassembleraient.

Et dans ces bacchanales,
Ce serait pour les esprits
Une ivresse peu banale :
Viens, liqueurs et poésie.

Il y aurait de grands rires,
De la violence aussi
Quand dans les rues en délire
On retrouverait sa vie.

Il y aurait des chansons
Qui jailliraient des poitrines,
Résonnant sur le béton
Et éclatant les vitrines.

Et aussi des chants de guerre
Traverseraient les quartiers,
Rebondiraient sur la Terre
Qui serait tout étonnée.

Babylon5

— Babylon5

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Mouvement social au Ciel

Clin d’œil au post "Mouvement social" de Cochonfucius :

C’est en l’an deux-mille-neuf-cent soixante huit
Que le Mouvement faillit mettre Dieu en fuite.
Tous les anges soudain firent des réunions,
Des sit-ins, discours et manifestations.

Cela commença avec le haut de l’échelle,
Les intellos, Ouriel, Gabriel, Raphaël
Azraël et Saint Michel en firent partie
Pour mettre le foutoir dans le Saint Paradis.

Une révolte des anges, comme c’est étrange
Direz-vous : mais ils voulaient que les choses changent,
En ayant assez des abus d’autorité,
Et d’ailleurs ils ne furent pas les premiers :

Souvenez-vous de Lucifer, par Dieu jeté
Dans les ténèbres parce qu’il avait discuté…
C’est bien facile de lui reprocher le mal
D’une création bâclée par le Dieu Royal.

Bref, en l’an deux-mille-neuf-cent soixante huit,
Les anges décidèrent de prendre la suite
En commençant par poser au divin patron
Quelques questions et autres revendications.

Ce fut surtout parmi les anges gardiens
Que la grogne monta, car pour eux les humains
Donnaient de beaux exemples et illustrations,
Aux péchés s’adonnant, sourds au malédictions.

Il y en avaient même, quel fait incroyable !
Qui croyaient à d’autres Dieux, c’est insoutenable
Pour un ange gardien, d’entendre ses brebis
Murmurer des mantras assis sur un tapis !

C’est assez, dirent-ils, jetons nos auréoles
Allons écouter aux cieux les fortes paroles
De nos contestataires : laissons les terriens
A leur liberté, sans nous ils vont vraiment bien.

On décida de ne plus porter les messages
De ne plus jeter en enfer les gens peu sages.
Et puis aussi d’arrêter toutes ces louanges
Pour ce Dieu vaniteux qui exploitait les anges.

Babylon5

— Babylon5


Le Dieu idéal

On voudrait bien un Bon Dieu poétique
Qui nous interpelle avec déraison
Il ne donnerait pas de coups de triques
Et ne demanderait pas d’oraisons.

Il parlerait à tous, avec son cœur,
ça éviterait les discussions
Il nous enverrait en hiver des fleurs
Et tous les jours nous lui parlerions.

C’est tout ce qu’on demande : est-ce encor trop ?
Un Dieu, pas des livres, un Dieu gentil
Pas un Dieu commandant à des bourreaux
Qui pour Sa cause se croient tout permis.

Mais Ses créatures sont si mauvaises
Qu’elles n’entendraient pas sa Poésie
Et voilà pourquoi, ne vous en déplaise
Depuis longtemps votre "Dieu" est parti.

Car s’Il a un soupçon d’intelligence,
Il voit bien que tout cela est fichu
Il ne supporte plus l’humaine engeance
Qui en son nom torture, brûle et tue.

Donc vous feriez mieux, à mon avis,
D’aller cueillir de menues pâquerettes
Ou de travailler, ou d’aller au lit
Réchauffer votre ami(e) sous la couette.

Peut-être, si vous lui lâchiez la grappe,
En pratiquant amour et poésie
Dieu reviendrait vous jouer de la harpe
Sans savoir si vous êtes circoncis.

Babylon5

— Babylon5


ton appel

Tout s’était tu en moi et même jusqu’au vent de la déroute. Désert, le temps défait rassemblait sans aise ses ordes minutes. Puis j’ai reçu de toi cet appel et la valeur des êtres a changé. Dans le cadre de l’instant s’est planté un second cadre.

Le cadre intérieur décide de la valeur des êtres, relative à la sortie du cadre usuel [extérieur]. Sans toi, les minutes se seraient complues à passer à l’identique, mais il a suffi de ton appel pour tout bouleverser.

Le temps inexpliqué coulerait encore dans mes veines à l’identique avant et après cet appel mais non, en fait c’est faux, tu as tout déterminé en un autre sens. Et cependant, ne sont-ce pas toujours les mêmes sons, les mêmes couleurs ?

La valeur objective des choses est sans valeur en face de la valeur de l’appel qui fait varier leur valeur. Cette valeur est la non-valeur de laquelle s’ensuivent toutes les autres.

Je savais que ce serait toi avant même de décrocher. Maintenant que nous avons raccroché, ce sera toi pour longtemps encore.

— Escape


Petite collection de haïkus

Princesse arc-en-ciel
Après la pluie le beau temps
Je te vois sourire

Du ciel de grisaille
Mille oiseaux viennent criant
Espoir d’éclaircie

J’écris ces trois lignes
Pour montrer le vent d’avril
Vainement j’écris

Jardin printanier
Mille reflets dans la vitre
Mille fleurs inverses

La glace du lac
Ne croit pas être un miroir
Pas de ciel inverse

La parole inverse
Parfois l’ordre des pensées
Miroir syntaxique

Averse pascale
Les passants dionysiens trempent
Leurs pieds dans les flaques

Christ ressuscité
Entre dans une taverne
Finir son calice

Premiers escargots
Escaladant une vitre
Ils pensent qu’ils volent

Putain de poème,
Un haïku berthelinesque
Qui se mord la queue

Isaac Newton
Dit voyant un arc-en-ciel
Complexe lumière

— Cochonfucius

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Chanson du tarot

Le lion, un beau printemps, s’éprit de la licorne.
La papesse a béni ces très nobles amours.
Le soleil et la lune ont prié à leur tour
Pour que de ces amants le bonheur soit sans bornes.

L’ours et la courtisane ont offert une cruche
Pleine de bon vin rouge au prix de cent deniers
Que généreusement avança l’usurier;
Le Mat et le Dragon, du miel pris dans leurs ruches.

L’empereur fit cadeau d’une partie du monde,
L’ermite d’une chambre en la forêt profonde,
Moi, poète, d’un chant que dit la voix du loup.

La licorne et le lion à la sortie du temple
Ont repris ce doux chant et leurs voix furent amples:
Cependant ma chanson ne valait pas un clou.

— Cochonfucius

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Coucher de Soleil

Voici que le soleil se noie dans l’ océan.
Les pieds baignés d’écume on va très lentement,
Les yeux sur l’horizon, son théâtre céleste
D’écharpes déchirées qui vont mourir à l’ouest.

Le ciel sur les eaux pâles a des couleurs d’ivresse.
On marche sous le vent, abreuvés de tristesse.
On est comme en prière -on en joindrait les mains
Pour se fondre au décor sans connaître demain.

C’est un enchantement qui maintenant nous guette
Dans l’air embaumé s’allument des feux, des fêtes
Par delà les dunes, par delà les grands pins,
Sentinelles du soir distillant leurs parfums.

On est soudain figés -nos fronts se touchent presque
On voit le soleil qui dessine ses fresques
Puis sombre doucement dans la gloire et les pleurs
Sous l’horizon salé, vaste comme nos coeurs.

On reste un temps aveuglés, maintenant on sait.
Tu me dis : "Vois l’éternité, c’est le moment
Où tout va se taire, se figer dans l’instant."
Tu me dis "vois", et pour toujours tu disparais.

— Babylon5

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Si loin que remonte mon ancienne mémoire

Si loin que remonte mon ancienne mémoire
Je ne me rappelle pas avoir cru en Lui.
—— Sans doute à son existence je fus induit,
Mais je n’en ai pas gardé d’image notoire… ——

De ce Pater Noël, quoi me fit concevoir
Qu’il n’était nullement ? Même encore aujourd’hui
Je ne sais pas vraiment par quel biais conduisis
Mon raisonnement face à ce credo bizarre.

Je sais uniquement que du jeu des adultes,
J’en conçus bien fort tôt l’idée que tous leurs cultes
Étaient d’un acabit aussi accommodant.

Et puis, en tant qu’enfant, je manquais fort de ruse,
Car, trop épris du Vrai, jamais ne pris l’excuse
Hypocrite d’y croire en vue des beaux présents…

— Escape


Il fit sa croix

Il fit sa propre croix, le fils du charpentier,
Lui qui était fait pour citer les Ecritures,
Parcourir les chemins, guérir les créatures…
Mais de son propre corps il n’a pas eu pitié.

Il en eut pour longtemps sur ce sacré chantier;
Le bois des oliviers est une essence dure.
Il ne savait à qui adresser la facture,
Au Père et à l’Esprit peut-être, par moitiés.

Construisant le moyen d’entrer dans le néant,
Et aussi d’édifier même les mécréants
Par sa résignation et sa douceur parfaites,

Pour faire de l’esclave un homme moins craintif,
Pour réparer le tort du vieil Adam fautif,
Il accepta la mort qu’annonçaient les prophètes.

— Cochonfucius

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Le mouvement social

Dieu sonnait pour avoir son café matinal.
Mais Gabriel survint, mains vides, triste mine.
« Seigneur, pardonnez-moi, je viens de la cuisine,
Pas de café, suite à un mouvement social. »

Dieu dit à Gabriel : « Espèce d’animal,
Les mouvements sociaux, moi, je les élimine,
Ne suis-je le seigneur qui crée, qui extermine ?
Soit j’aurai mon café, soit c’est le tribunal. »

Gabriel y retourne et n’obtient nul café.
De la cuisine il fait un grand autodafé,
Des anges marmitons un seul petit subsiste.

Dieu, l’ayant convoqué, lui demande pourquoi
Vainement s’opposer à lui et à sa loi.
« Comme suicide ici, c’est tout ce qui existe. »

— Cochonfucius


En rentrant du travail.

- Pourquoi…
- Pourquoi quoi ?
- Pourquoi tu m’en as pas parlé…
- Parlé de quoi ?
- Non, de qui…
- Bon ! Parlé de qui ?
- De la voisine.
- Quoi, la voisine ?
- la voisine… tu sais bien..
- Quelle voisine ? Je ne parle jamais des voisins.
- Oui mais tu parles à la voisine.
- Hein ? Je parle à la voisine ? Quelle voisine ,
- Tu sais bien… la voisine du premier…
- Et alors, qu’est-ce qu’elle a, la voisine du premier ? (voix off : « C’est toujours la voisine du premier »
- D’abord elle est mieux maquillée…
- je sais pas. je regarde pas les voisins.
- Si, les voisines…
- Bon ! Elle est mieux maquillée que qui, cette voisine ?
- Mieux que moi, tiens ! Et elle est plus jeune. Bien plus jeune.
- Plus jeune que qui ?
- Plus jeune que moi, tiens !
- Et alors ?
- Comment « et alors » ?
- Ben oui, elle est mieux maquillée que toi, elle est bien plus jeune… et alors ?
- Et alors, quoi ?
- Et alors, qu’est-ce que t’entends par là ?
- Moi ? Mais j’entends rien ! Je vois…
- Ah ? Et tu vois quoi ?
- Je vois comment tu la regardes.
- Quand ça ? Je regarde pas les voisins.
- Si, tu la regardes !
- Ah ! Bon ? Quand ça ?
- Quand elle monte l’escalier.
- Mais je te dis que je regarde pas.
- Qu’est-ce que tu fais alors ?
- Je pense…
_ Ah ! Et tu penses à quoi ?
- Je sais pas. A mon boulot, peut-être à l’escalier…
- Qu’est-ce qu’il a l’escalier ?
- Ben… peut-être qu’il aurait besoin d’être réparé.Tu n’as pas vu ?
- Vu quoi ?
- La marche branlante après le tournant.
- Ah ! C’est bien ce que je disais…
- Tu disais quoi ?
- Sur la voisine : tu t’inquiètes pour elle, c’est ça.
- Je m’inquiète de quoi ?
- Tu a peur qu’elle aie un accident… Remarque, ça t’arrangerait, pas vrai ?
- Mais pourquoi enfin ! Pourquoi ça m’arrangerait !
- Ben, comme ça, tu pourrais la prendre dans tes bras.
- Hein ?
- Ben oui, la « soigner », quoi…
- Comment « la soigner » ? Je suis pas docteur, moi. Je suis informaticien.
- Oh ! Et puis ça suffit !
- Qu’est-ce qui suffit ?
- Cette discussion, de toute façon tu es comme les autres.
- les autres quoi ?
- Les autres hommes, enfin.
- Et quoi ? Tu veux dire quoi ? Ils sont comment d’abord les autres hommes ?
- Tous les mêmes !
- Ah ? Tu trouves que je suis pareil que ton cousin Robert ?
- Non, j’ai pas dit ça. Mon cousin est chauve, d’abord.Et en plus il est gay.
- Mais c’est très bien d’avoir un cousin gay. Et il est chauve ?
- T’avais pas remarqué ?
- Non, je te dis, je regarde pas les voisins.
- Mais c’est pas un voisin, c’est Robert ! Il est chaauve et gay !
- Ah ! Bon, alors il doit être encore plu drôle.
- Bon ! Je te parlais pas de Robert, d’abord…
- Tu parlais de quoi ?
- Je parlais des hommes, des hommes comme toi…
- Quoi ? Tu penses que Robert n’est pas un homme parce qu’il est gay ?
- Mais non ! Arrêtes de noyer le poisson !
- Quel poisson ?
- Tu sais ce que je veux dire : la poissonne.
- Mais il n’y a pas de poissonne ici, de quoi tu parles ?
- De qui !
- Euh… de la voisine ?
- Ben oui…
- Bon, qu’est-ce qu’il se passe avec la voisine ?
- Tu es amoureux d’elle, avoue-le !
- Euh…. Ah ?….
- Ben oui, ça se voit.
- Et comment tu vois ça ?
- ça se voit à la façon dont tu la regardes.
- Je regarde jamais les voisins.
- Ni les voisines ?
- Juré, craché.
- Qu’est-ce que tu regardes alors ?
- Mes pieds, et de temps en temps l’escalier.
- De toute façon, je vois bien que tu me regardes plus.
- Pourquoi veux-tu que je te regarde ?
- Si tu étais amoureux tu me regarderais…
- Je te regarderais comment ?
- Comme au début, tiens, avec des yeux de merlan…
- Encore les poissons ? Je n’y connais rien en poissons. Je suis informaticien.
- C’est bien ce que je disais…
- Quoi ?
- Tu ne m’aimes plus.
- Et toi ?
- Quoi, moi ?
- Et toi, qu’est-ce que tu fais, à part espionner les voisin ?
- Ben, je pense à toi toute la journée, je te prépare du cassoulet…
- Ah ! C’est vrai, il est génial ton cassoulet. Et à part ça ?
- Ben, je m’occupe, je fais la lessive, je vais au supermarché…
- Pour quoi faire ?
- Pour t’écheter à manger, pardi !
- Ah ! Bon ? Et toi, qu’est-ce que tu manges ?
- La même chose que toi… qu’est-ce que tu crois ?
- Bon, alors dis pas que tu fais les courses juste pour moi.
- J’ai pas dit ça ! (elle se met à pleurer)
- Mais tu l’as insinué pas vrai ?
- Et la voisine ?
- La voisine ? Je vais te dire : peut-être que je vais me la faire.
- Mais pourquoi ?
- Parce que tu m’y a fait penser. C’est peut-être bien une bonne idée.
- Mais pourquoi, tu l’as même pas regardée !
- Pourquoi ? Pourquoi ? Parce que tu m’emmmerdes !
- Tu te ferais n’importe qui parce que je t’emmerde ?
- Oui, figure-toi : même ton cousin Robert !
- Mais Robert est chauve …(elle se remet à pleurer)
- Oui, mais lui au moins il est gai.
- Et la voisine ?
- Je sais pas. Demain je la regarderai.
- Et si tu la trouves moche ?
- Tu as dit qu’elle était belle, jeune et bien maquillée.
- Bon… Bon… D’accord…. mais… euh…est-ce que je peux me taper le plombier ?

Babylon5

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