On voudrait bien un Bon Dieu poétique
Qui nous interpelle avec déraison
Il ne donnerait pas de coups de triques
Et ne demanderait pas d’oraisons.
Il parlerait à tous, avec son cœur,
ça éviterait les discussions
Il nous enverrait en hiver des fleurs
Et tous les jours nous lui parlerions.
C’est tout ce qu’on demande : est-ce encor trop ?
Un Dieu, pas des livres, un Dieu gentil
Pas un Dieu commandant à des bourreaux
Qui pour Sa cause se croient tout permis.
Mais Ses créatures sont si mauvaises
Qu’elles n’entendraient pas sa Poésie
Et voilà pourquoi, ne vous en déplaise
Depuis longtemps votre "Dieu" est parti.
Car s’Il a un soupçon d’intelligence,
Il voit bien que tout cela est fichu
Il ne supporte plus l’humaine engeance
Qui en son nom torture, brûle et tue.
Donc vous feriez mieux, à mon avis,
D’aller cueillir de menues pâquerettes
Ou de travailler, ou d’aller au lit
Réchauffer votre ami(e) sous la couette.
Peut-être, si vous lui lâchiez la grappe,
En pratiquant amour et poésie
Dieu reviendrait vous jouer de la harpe
Sans savoir si vous êtes circoncis.
Babylon5
— Babylon5
avril 10th, 2010 on 09:58:54
Ton dernier quatrain rejoint la vision de Pierre Teilhard de Chardin, selon laquelle Dieu émerge d’une humanité en progrès spirituel.
Prions pour qu’il y ait un peu de vrai là-dedans.
avril 10th, 2010 on 10:07:54
Ah ! Bon ? Comme quoi les grands esprits se rencontrent, LOL.
Mais… mon poème est au conditionnel, c’est donc seulement du « wishful thinking »… En tout cas, cette vision est aussi celle qui émane de la série fleuve « Babylon5″, où c’est l’ Univers qui devient de plus en plus conscient au fure et à mesure que les différentes espèces progressent.
avril 14th, 2010 on 13:13:28
« Dieu idéal » n’existe pas.
Dès qu’il s’ennuie, il vous lâche.
Et si vous luis lâchez la grappe, il vous prend en grippe.
Il s’amuse de vous, de nous… il aime nous voir agir en son nom.
Il en va de Son Renom !
Mais dans le fond que ce soit en son nom ou pas, tout ce que nous faisons, ne le touche même pas.
Il s’amuse, puis nous oublie.