Archive for avril 11th, 2010

Adresse à Elle

Je chante ici Celle autour de qui je gravite
Et je n’omets rien de ce qui fait Sa Saveur,
Ni le Verrou qu’Elle est, qui règle mon orbite,
N’oublierai le louer, de toute mon ardeur,
:
Non plus que Son œil fin, à l’arcade altière,
Ni Sa main, ni Sa joue, ni tous Ses agréments,
Qui non de guerre lasse, oh! mais de façon fière
Conjuguent Joie de vivre au bien plaisant Tourment,
:
Non plus que Sa plante, uniquement colorée,
Qui seule se balance et croît par tous les temps,
Non plus que des contours de l’esprit saturé
Par la question du Coupable et de l’Innocent.
:
Non plus que le Mont loin d’où Elle Me gouverne,
Non plus qu’en Elle Mère, Amante, Fille et Sœur,
Non plus que le pur Choix qui d’Elle me concerne,
Non que la Mer étale où s’abolit mon cœur.

.

.

.

I am chanting She whom I, like a clock,
Go circling around, warming Her with praise;
Shan’t omit to laudate This rapt’rous Lock,
Shan’t forget to adorn the things we raise,
:
Nor even Her sweet eye, haughtily arch’d,
Nor Her hand, Her cheek, nor Her exulting
Beneficial Joys which have our lives bless’d
Even though they are blended with Suff’ring,
:
Nor the sole hue of these Hers dangling base,
A plant that shall grow under any time,
A twist of spirit which is still the case
Of this concern of Innocence and Crime.
:
Nor the very Mount from which She rules Me,
Mother She is, Lover, Daughter, Sister,
And I’m grateful to Her Choice, verily,
This Sea that I’ll by Her hand know keener.

http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=kholok&page=paa4&options=

— Escape


Les soupirants

Le pape en son jardin veut accueillir la reine,
Mais devenir papesse, oncques ne le voudrait.
Plutôt avec l’ermite errer dans la forêt
Au milieu de la nuit puisque la lune est pleine.

L’ermite reste froid devant sa souveraine,
Pour ce qui vient du monde il n’a plus d’intérêt.
Une cruche de vin capiteux et bien frais
Suffit à maintenir sa bonne humeur sereine.

Le héros dit: Mais moi, cette reine, je l’aime
Et je l’ai déjà dit dans de nombreux poèmes
.
La reine a peu de goût pour les alexandrins.

Le héros rejeté s’enfuit dans les montagnes,
L’envie de solitude à cet instant le gagne;
La reine fait sa vie avec le fier Mandrin.

— Cochonfucius

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Ecce homo

Un écho au poème de Cochonfucius : , mais
beaucoup moins gentil envers ledit primate :

Je suis l’ Homme, faites moi place.
Homo Sapiens, j’ai de l’audace
Dieu m’a donné un chèque en blanc
Pour saigner la planète à blanc.

Homme je suis : j’ai des Idées.
Je sais tout compter, mesurer.
Je sais tuer mieux qu’un rapace.
C’est moi le Roi, je suis sagace.

Je suis l’Homme : pliez sous moi.
Fier je suis et je marche droit.
J’ai tout inventé, et par Dieu,
Je suis le Maître ce ces lieux.

Je suis l’ Homme, j’ai créé Dieu
Pour mes méfaits excuser mieux.
Je suis l’ Homme, et pas d’erreur,
Mâle je suis pour la terreur.

Je suis l’Homme, une nullité
J’ai renié ma propre moitié.
Pour commencer mes premier crimes,
Il me fallait une victime.

Je suis l’Homme, j’ai tout construit,
Inventant la parole, l’écrit
Pour me raconter des histoires
Qui flattent mon désir de gloire.

Homme je suis, mais spirituel :
Dieu m’a donné une étincelle.
Je prie, me fond en oraisons,
Mais reste fier de ma Raison.

Homo Sapiens, singe risible,
Je me prends moi-même pour cible.
Je sais affamer mes enfants
Comme aucun animal vivant.

Je clame partout le Progrès.
J’ai l’instinct de justice, vrai :
Protégeant le paralytique,
Tout en fabriquant du plastic.

Je suis l’Homme : je suis un fou.
En inconscient je détruis tout :
Un essai de l’ évolution
Voué à la condamnation.

— Babylon5


Le primate humain

Moi, le primate humain, le seigneur de ce monde,
J’ai droit à votre estime, à votre admiration
Et j’irai jusqu’à dire, à votre soumission.
A genoux, animaux de la terre et de l’onde.

Je vous ai tous conquis, les nobles, les immondes,
Je vous ai conféré à chacun sa mission :
Aux uns d’assouvir mes carnivores passions,
Aux autres d’accepter gentiment qu’on les tonde.

J’ai déboisé les sols pour d’utiles cultures,
J’ai bien amélioré la brouillonne nature.
Certains soirs il me vient comme un doute, pourtant.

Je respire un air qui me fait mal à la tête,
Le printemps ne met plus mon pauvre coeur en fête.
J’ai un peu tout détruit, ah, c’est bien embêtant.

— Cochonfucius


Le métier de chercheur


Chercher, c’est être explorateur
Du possible et de l’impossible,
Cela tout en étant la cible
De sérieux évaluateurs.

Chercher, c’est être traducteur,
Déchiffrer l’incompréhensible,
En faire une prose lisible,
Dialoguer avec ses lecteurs.

Citoyen, tu me subventionnes,
Je sais que parfois ça t’étonne,
Le désordre sur mon chantier.

Si tu prends ça pour du laxisme
Ou pour du bel amateurisme,
Détrompe-toi, c’est un métier.

— Cochonfucius


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