Nos vies seraient un jeu de piste.
Le soir au long des boulevards
Nous attendraient les bouquinistes
Et les habitués du bar.

Merci, mais dis-moi si ton coeur
Est libre ou non, cela m’importe :
Car si tu étais un tricheur,
Je devrais refermer ma porte.

Dame tu es de mes pensées,
Je pourrais être ton mentor.
Je dis cette chose insensée,
De s’aimer on n’a jamais tort.

Tu dis cette chose subtile,
Alors, mon étrange amoureux,
Réponds à ma question facile :
Ton savoir te rend-il heureux ?

J’ai la jouissance du savoir,
Même un peu auto-érotique.
Je n’ai point regret de l’avoir,
Ma délectation sémantique.

Je m’en vais, j’ai peur de la neige
Qui rend trop glissants les chemins,
Et j’ai peur de notre manège
De caresses sans lendemain.

Je ne sais ce qui nous arrive.
C’est difficile, c’est trop fort,
Et ça s’en va à la dérive,
Et je tremble de tout mon corps.

Alors, reprenons nos distances,
Nous avons déliré assez.
Nous partagions cette souffrance.
Mieux vaut en parler au passé.

— Cochonfucius