Archive for avril 19th, 2010

L’arbre et le vent

Cochonfucius :

L’arbre disait : « Je ne peux pas courir,
Je suis tenu au sol par mes racines. »
Le vent disait : « M’arrêter, c’est mourir,
Malheur à Cupidon qui m’assassine. »

Radha :

L’arbre pensait qu’on ne possède pas le vent
Qu’enraciné on ne quitte pas sa terre
Que sans échos nous échappe cette lumière
Qui brûle toute racine d’un amour suffisant

Le vent et l’arbre n’appartiennent a personne
Quelle peine est réelle à trop se désirer ?
L’attente d’un écho qu’on ne peut posséder
En commun les deux avaient quelques consonnes

L’amour éclaire quand il est poétique
A deux le vivre est-il plus fantastique
Que simplement savoir l’autre exister ?

J’ai assisté au coucher du soleil
C’est en silence qu’on écoute une merveille
Dont on aimerait un jour pouvoir rêver

Cochonfucius :

Echange de caresses entre l’arbre et le vent

Qui sait où sont les racines du vent?
D’où vient sa vie? Du ciel ou de la terre?
L’arbre cherchait la clef de ce mystère,
Aimant cet être invisible et vivant.

Mais lui, le vent, se demandait souvent
Comment vivait cet arbre solitaire,
Presque toujours occupé à se taire…
Que contenait ce silence éprouvant?

L’arbre et le vent, de leurs mots poétiques,
Ont tissé leur dialogue fantastique;
Et mon sonnet ne sait pas l’imiter.

On dit qu’après le coucher du soleil
Ils ont goûté un plaisir sans pareil…
Mais dans un temps quelque peu limité.

Babylon5 :

Le chêne et le vent

Le vent murmure dans les feuilles
Que dit-il donc à ce grand chêne ?
Le vent passe et n’a point d’orgueil
Il soupire, on l’entend à peine.

Le vent voudrait se marier,
Il aime les branches du chêne
Mais il ne peut que soupirer
Et s’en aller vers d’autres peines.

L’arbre fier reste planté là
Mais il écoute la chanson
Du vent qui gémit dans ses bras
Et qui l’agite de frissons.

Le vent joue comme d’un lyre
Du chêne aux rameaux frémissants
Le cœur de l’arbre est en délire
Il veut partir avec le vent.

Mais accroché à ses racines
L’arbre ne peut s’en arracher
Il peut seulement faire un signe
Avec ses feuilles veloutées.

Il peut pleurer des larmes dorées
Quand le vent va souffler ailleurs
Mais reste là, désespéré
De ne connaître ce bonheur.

Comment à son tronc attacher
Ce vent si doux qui pour lui chante,
Empli de parfums si sucrés,
De ces doux pollens qui l’enchantent ?

Mais parfois le vent en colère
Tord les branches dans le ciel noir
Il est en rage, c’est la guerre,
Arrachant l’arbre à son terroir.

L’arbre est à terre, il n’est plus fier.
Ses racines vers le ciel tordent
Leurs pauvres bras au goût amer
Qu’un vent méchant va venir mordre.

C’est là les amours d’un grand chêne
Et du vent qui passe insolent
Amoureux, prenez-en donc graine :
L’amour est un poison violent.

Cochonfucius :

Vent fripon

Le vent aime toucher des feuilles,
Qu’elles soient d’orme ou de bouleau;
Il lui suffit que l’arbre veuille
De l’amour qu’il déverse à flots.

Le vent est déjà marié
Chez lui à un beau pâturage,
Mais ses plaisirs veut varier
Avant d’atteindre le grand âge.

L’arbre souvent adore ça,
Qu’on vienne lui chanter chansons,
Et longtemps du vent qui passa
Se remémore le frisson.

C’est d’ennui que le vent soupire
Aux branches de bois frémissant,
Et quelques jours plus tard, c’est pire,
Ils sont tous les deux languissants.

S’il ne tenait à ses racines,
L’arbre serait parti ailleurs;
Et cet ennui qui l’assassine
Lui fait dire des mots railleurs.

Alors le vent, plein de colère,
Couche cet arbre brusquement:
Ce qui a cessé de nous plaire
Cause notre ressentiment.

Un arbre à terre, d’autres restent
Qui désirent un coup de vent,
Qui pas encore ne détestent
Ces caresses d’un bon vivant.

Prenez garde, arbres qui se bercent
Au souffle du vent amoureux…
Vous tomberez à la renverse
Et vous en serez malheureux.

Cochonfucius :

Qui donc, devant le corps d’un arbre,
Parviendrait à rester de marbre?
Newton a compris l’univers
Près d’un pommier au regard vert.

— Babylon5


Cantique tantrique

Je suis béni, Shiva m’a inspiré.
Mon corps est purifié : il se transforme.
Je suis sauvé, mes chacras sais compter.
Croyez-moi, ce fut un effort énorme.

J’ai compris l’art de la méditation :
Les pieds croisés, je vois le Caducée.
C’est à travers la purification
Que j’ai enfin trouvé la Vérité.

J’accueille le Serpent sans tremblements :
Shakti sexuelle, épouse vertébrale,
Eloignant de mon ventre frémissant
Ses vibrations à couleur minérale.

Je suis béni, je suis tout sanctifié
Mon Coeur s’ouvre à l’Amour transcendant.
De toute vie finie j’ai grand pitié
Dans ma chambrette parfumée d’encens.

Hermès, au pied léger, m’a visité
Avec tous ses copains venus d’Orient.
Ils m’ont tous répété que j’étais doué
Pour être initié à l’Art excellent.

Je mêle tout Hermès Trismégiste
Shiva, Shatki, dans mon divin chaudron.
Vous aurez compris je suis un artiste,
Je m’élève par mes méditations.

Voilà, je suis parti, trip hermétique.
Laissant ici-bas mon corps matériel.
Je dis « Amour », sans comprendre que couic,
Mais on m’a dit que c’est universel.

— Babylon5


Marcher sur l’eau

J’aime marcher sur l’eau quand elle fait des vagues,
Grimper sur un nuage et y rester dormir,
Caresser le soleil et l’écouter frémir,
Trinquer avec la lune et entendre ses blagues.

Certains jours l’eau est plate, on y marche quand même.
Aucun nuage au ciel, on s’endort dans l’azur.
Nul soleil n’étant là, je touche un ciel obscur.
Si la lune est absente, il reste ce poème.

— Cochonfucius

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Un souvenir

La poésie jamais ne peut servir de loi,
Les mots que j’ai tressés pour toi, nouvelle amante,
Ne pouvaient pas éteindre au plus profond de moi
La passion de trente ans toujours vive et présente.

Si tu lis mes aveux, d’abord écrits pour toi,
Si tu lis mes aveux de faiblesse navrante,
J’avoue que dans mon coeur je n’avais pas de quoi
Transformer nos amours en des amours vivantes.

J’ai vibré à ta voix et à tes écritures,
J’ai souri de t’entendre et pleuré aux ruptures,
Ma première passion, je ne peux la quitter.

Oui, l’amour était là, pauvre amour impossible,
Et sa douceur nous fut à tous les deux sensible,
Tu m’as donné bien plus que je n’ai mérité.

— Cochonfucius

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Pandore

Pandore, ouvrant la boîte, a déchaîné les maux.
Seule, ne sortant pas, nous resta l’Espérance ;
Mais nous ne savons pas expliquer sa présence
Au milieu des fléaux. On nous dit que ce mot,

« Espérance », est mal dit, qu’il faut penser plutôt
A une vaine attente, à la folle puissance
De l’imagination qui fait que lorsqu’on pense
Au mal qui va venir, on en souffre trop tôt.

Moi je sais que l’amour est surtout un espoir,
Que loin dans l’avenir on ne peut jamais voir,
Que dans le désespoir nous espérons encore.

Et si nous revenions à ce temps d’autrefois
Pour vivre cette histoire une nouvelle fois,
Alors je rouvrirais la boîte de Pandore.

— Cochonfucius

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J’étais dans la torpeur

J’étais dans la torpeur profonde,
Comme une tortue en hiver,
Et tes paroles vagabondes
Ont nourri ma prose et mes vers.

Notre relation flamboyante
A réchauffé nos deux esprits,
Et jamais muse plus charmante
Sur ce terrain ne m’entreprit.

J’irai sur les vertes collines,
J’entendrai les oiseaux des airs.
Ton souvenir tendre illumine
Dorénavant mon univers.

Je retrouverai le silence.
Même seul je serai content,
Rien que pour la ressouvenance
D’un de tes rires éclatants.

— Cochonfucius

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le Bureau des Pleurs (saynète)

- Bonjour Monsieur.
- Bonjour. Que puis-je pour vous ?
- C’est bien ici le Bureau des Pleurs ?
- Oui, mais vous devez déposer vos larmes à l’entrée.
- Ah ! Bon. Et pourquoi donc ?
- Trop risqué. Nous n’avons pas de plan d’évacuation, vous savez…
- Bon. Pas grave, je n’ai plus de larmes. J’ai juste un gros paquet.
- Ah ! Oui ? Quel genre de paquet ?
- Un paquet de souffrances. Vous prenez bien les paquets de souffrance, non ?
- Oui, oui.
- Et où puis-je le déposer ?
- Vous voyez le comptoir Bouddhiste au fond du bureau ?
- Non, je ne vois rien. Mais de toute façon je suis catholique.
- Ah ! Je vois… Dans ce cas…
- oui ? Quoi ?
- Eh ! Bien, je ne peux rien faire pour vous.
- Et pourquoi donc, Monsieur ?
- Les Catholiques et autres Chrétiens sont priés de porter leur fardeau jusqu’à la fin. C’est dans le règlement.
- Oh ! Mais vous savez, Monsieur l’employé, je ne suis pas si Chrétien que ça… Juste baptisé…
- Ah ! Alors c’est différent. Vous pouvez dans ce cas déposer votre paquet.
- Sur le comptoir Bouddhiste ? Mais je ne le vois pas !
- C’est normal Monsieur. le Bouddhisme stipule que tout n’est qu’illusion.
- Même le Bouddhisme ?
- Oui, c’est ça. Même le Bouddhisme et le Bouddha aussi d’ailleurs.
- Mais alors ? Comment vais-je faire ? Je voudrais bien me débarrasser de ce gros paquet… Il est très lourd, vous savez !
- Décidément, Monsieur, je vois que vous n’êtes pas très gâté du point de vue de l’intelligence.
- Comment ça ? Vous osez me traiter d’imbécile en plus ?
- Bon, écoutez. J’ai beaucoup de travail. Repassez plus tard.
- Quoi ? Vous ne voulez même pas me répondre, espèce de bureaucrate borné ?
- Attention, Monsieur ! A votre place je me calmerais. Ca n’est pas vous qui faites la loi ici.
(le client se met à pleurer)
- (l’employé est terrorisé) Arrêtez-moi ça tout de suite ! Vous allez nous noyer, ma parole ! Bon, jevais vous expliquer.
- (l’autre se calme, il sort un grand mouchoir). Ah ! Merci. Je vous écoute.
- Bon, je vous disais que tout est illusion…
- Selon le Bouddhisme ?
- Oui.
- Et alors ?
- (l’employé s’énerve un peu) Et alors ? Et alors, si tout est illusion, votre paquet l’est aussi, ça y est,vous pigez ?
- (le client regarde à ses pieds) Mais, Monsieur le préposé, je ne voudrais pas vous contredire, mais il est toujours là !
(il essaye de le soulever)… Et il est encore plus lourd…
- Mais que voulez-vous que j’y fasse, si vous vous trimballez avec un gros de paquet de souffrances illusoires !
Allez, oust ! Ca suffit maintenant ! Débarrassez-moi le plancher !

A ce moment, une trappe s’ouvre dans le sol sous le client, qui tombe avec son gros paquet. L’employé s’essuie le front d’un air
excédé, et retourne à ses écritures.

— Babylon5


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