Tout autour de mon lit, j’entends bruire à présent
Le peuple des démons s’ébattant dans la nue.
Clarté de leur phosphore ou d’un corps plus luisant,
Stabilité du monde à leurs griffes tenue.
Au jardin caillouteux ne vient aucun printemps,
Pas un oiseau chanteur n’offre sa voix charmante,
Nulle touche de vert depuis assez longtemps,
Que des petits démons, folle troupe dansante.
Au son des grondements menaçants, guère n’a
De repos le dormeur contemplant cette image.
Le soleil n’est pas rouge, il est plutôt grenat,
Il semble se montrer du fond d’un marécage.
Des cent démons hurlants il entend les appels
Et les malédictions que ce soir ils chantèrent
Dans un psaume effrayant où leur maître immortel
Prononce le déclin et la fin de la Terre.
— Cochonfucius