S’embarquer dans le voyage de la nuit,
un soir, en été.
Les lumières dans le ciel calmé
un pan de fenêtre entre-ouvert, la lune immobile.
les hirondelles se taisent, blotties sur leurs couvées.
La ville adoucie, les arbres secrets,
quelque musique, loin ; un homme au balcon accoudé
qui fume en songeant.
Quelques voix claires et douces d’enfants qui n’ont pas sommeil.
Derrière une porte, une pénombre, le son d’une radio,
le temps suspendu entre le halo d’une lampe et un grand vide peuplé.
C’est le règne immobile de la paix retrouvée.
les yeux à demi-fermés, on se laisse aller à de demi-rêves,
à demi-habillés
Il n’est pas temps de s’endormir ; il n’est pas temps de fermer les volets.
On est à ce monde, plus que jamais.

Babylon5

— Babylon5