Tag: Jardin

Complainte de poète

Le Poète inspiré aspire
Parfois au repos. Comment dire ?
Un vertige venu d’en haut :
Le Poète est à court de mots.

Un nuage gris est sur lui.
Comment marcher dans cette nuit ?
Comment nourrir la flamme obscure,
Cette lueur qui le torture.

Comme il voudrait être une bête !
Ne plus entendre dans sa tête
Ni ces appels, ni ces clameurs
Ni ces poussées vers le bonheur.

Le poète n’est pas un prêtre.
Ni temple ni autel : que l’être
Criant vers un ciel infini.
Poète inspiré et maudit.

Mais le Poète est un emblème,
Comme une croix, souffrance extrême,
Dressée là entre jour et nuit :
Le Poète n’a pas choisi.

Inspiré, il n’est pas prophète.
Il n’est qu’un malheureux poète
Et rien ne sait tenir pour vrai
Sinon le vide qui l’effraie.

Inspiré, il ne l’est pas toujours :
Accablés d’ennui sont ces jours
Où il ne sait trouver les mots
Pour dire l’indicible beau.

Il ne repose pas pourtant :
Il travaille même en dormant,
Obsédé qu’il est de coucher
L’ineffable sur le papier.

On croit souvent qu’il s’émerveille
D’une fleur, du ciel, du soleil.
C’est en lui qu’il voudrait voir clair
Car à lui-même il est mystère.

Poète, tu ne sais retrouver
Ce Jardin dont Dieu t’a chassé.
Poète inspiré, tu es fou
Tes mots toujours de toi se jouent.

— Babylon5


Soirée passée

C’était une soirée de fête enchanteresse.
Le vin coulait avec des frissons de framboise
Dans des jardins français aux douces arabesques,
De flacons cristallins sous les buissons d’armoise.

Ca et là, la lueur d’un flambeau s’éveillait
Pour révéler un bras, une main, une joue
Ronde et rose, vite évanouie, mais si près
De ces allées cachées ou les amours se nouent.

Ombres d’or sombre, éclats soudains de rubis
Sous le chaud ciel d’été piqué de mille étoiles.
Galants conspirant à conquérir leur Amie
Près des bosquets carrés où la lune les voile.

C’est un rêve vieillot : des dentelles, des masques :
Mignonnes à mouche, leur éventail froissé.
Pour leur sourire un Arlequin faisait des frasques-
Amoureux bariolé des seins emprisonnés.

Et la musique ! Langueurs vibrant au dessus
Des oiseaux taiseux, se rappelant leurs voltiges
Ou dormant sur leurs nids baignés par cet afflux
-Ces arpèges légers consolant les litiges.

C’était une soirée, à ma mémoire éteinte :
Soirée jamais vécue, imaginée en rêve
De plaisirs surannés et discrètes étreintes
Dans un jardin français où la lune se lève.

— Babylon5


Deux Ingénieurs {suivi de} Jours de 2010

Échange entre Cochonfucius en bouts rimés,  suivant « Deux Ingénieurs » (qui est publié ailleurs sur « mes poèmes »).
J’ai laissé le petit poème qui fut suivi de notre long échange.

(continue reading…)

— Babylon5


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